[FlashBack] Briser les limites.

La lame divine

Trouver un endroit à soi, rien que pour soi, où l’on ne pourrait être dérangé, être dans son monde, dans sa bulle et laisser de côté ses problèmes extérieurs. Pouvoir se détendre et oublier ceux qui nous font du mal, sortir de toute cette pression. C’est ce que Nakame s’apprêtait à faire, voilà une façon pour lui de se renfermer sur lui et de méditer.

Où que j’allais, il fallait toujours que je sois dérangé, je pensais qu’en me réfugiant aux pieds des montagnes, cela allait cesser, mais je me trompais, il y avait toujours un marchand égaré, des enfants qui cherchaient les ennuis et les sources chaudes à proximité, je voulais m’échapper de tout ça, faire le point et se remettre en question. Je n’allais pas tarder à réaliser tout ça, car en effet, je savais où j’allais me poser, m’établir. C’était au sommet d’une montagne, faisant une cinquantaine de mètres hauteur. Le sommet était plat, assez grand pour pouvoir s’entraîner dessus, je n’allais pas tarder à la gravir ce mont. Je n’avais jamais montré signe de vertige, m’entraîner à une telle altitude ne poserait pas de problème, de par sa taille, rien que la grimper à l’aide de mes mains serait un échauffement. Contemplant de haut en bas la montagne, je fis un petit saut et m’accrochai solidement à elle, avec des mouvements de bras réguliers, ma progression fut rapide. Étant endurant, ce n’est que la moitié que je sentis la douleur mais ce n’est pas ça qui allait me faire abandonner. Prenant sur moi, j’accélérai le rythme, mon ascension se fit plus rapide. Les quelques gouttes présentes sur mon visage s’écoulèrent alors, s’accumulant au fur et à mesure que j’avançais, réduisant alors mon corps de son eau si précieuse. Dans un effort ultime, je me hissai au sommet de la montagne à l’aide de mon bras gauche. Je m’écroulai, la tête dépassant de la montagne, les bras, tétanisés, battant dans le vide, j’observai la terre ferme qui se trouvait à une demi-centaine de mètres plus bas. De ma position, je pus voir au loin le village des nuages, pendant une dizaine de minutes, j’observais d’un air absent Kumo, pensant à tout et à rien.

Reprenant mes esprits, je bondis et frappai la paume de ma main gauche avec mon poing droit, depuis que je me trouvai en ces lieux, je n’avais pas pris la peine de les examiner minutieusement. Cette surface enneigée faisait à peu près une vingtaine de mètres de large, l’espace était légèrement confiné mais j’allais faire avec, le lieu ne’handicapera pas mon prochain entraînement. Car oui, je cherchais un lieu d’entrainement pour m’y exercer et acquérir de nouvelles techniques. Mon prochain jutsu se nommait Nakami Kougoushi, la Lame Divine. Ma future technique ne se nommait pas ainsi pour rien, j’avais étudié profondément les pouvoirs de l’alligator, depuis son obtention j’avais remarqué qu’y insuffler du chakra se trouvait impossible. Bien plus tard, je réalisai une seconde chose, elle ne pouvait contenir du chakra. Lorsqu’une masse quelconque de chakra se trouve sur mon fidèle Karyuboro celle-ci s’évapore directement, j’en avais donc conclut que le fait de stopper des jutsus avec cette faculté extraordinaire serait alors plausible. C’est alors que quelques jours plus tôt, l’idée de génie survint. Du fait que le chakra s’évapore au contact de l’Alligator, la création d’une lame de chakra serait le résultat d’un maniement spécifique et j’allais développer cette idée maintenant. Exécutant une série de trois signes incantatoires, je tapotai, à l’aide de la paume de ma main le parchemin fixé à mon poignet gauche. L’Alligator fit alors son apparition, son apparence si terrifiante m’excitera à jamais. À la vue des deux rochers présents sur le sommet de la montagne, j’allais m’en servir pour mesurer la puissance de mon prochain jutsu.

La lame divine

Tenant l’Alligator par le manche central tout en le fixant, j’insufflai une petite dose de chakra mais celui-ci s’évapora directement comme je le disais, une microseconde après avoir été insufflé. La lame divine serait alors utile lorsque le temps d’action est restreint, elle se créait très rapidement, mais il fallait d’abord être capable de la créer. Prenant alors mon arme par le dernier manche, je la positionnai face à moi, en direction du rocher, à l’horizontale. Concentrant mon chakra dans les bras jusqu’à le transporter jusqu’à la main, je le relâchai d’un coup, créant un courant d’air qui ébouriffa légèrement mes cheveux. Encore raté, relâcher le chakra en brut était une mauvaise solution, la lame se devait d'être tranchante, ll fallait trouver un autre maniement. Reprenant le Karyuboro par le manche central, toujours à l’horizontale, j’insufflai mon chakra et dès lors, exécutai un swing très rapidement. Malgré la rapidité du coup, mon énergie présente dans mon arme se dissipa au moment où j’appliquai ce fameux coup, il fallait alors donner le coup plus tôt et de façon rapide. Recommençant encore et encore, les heures que je passais ne se concrétisèrent guère, peut-être que cela était impossible, pourtant j’étais sur d’y réussir.En réfléchissant bien, ce n’était pas vraiment un pouvoir, mais c’est la conception de l’Alligator qui diffère des armes classiques, on aurait pu insuffler du chakra dans n'importe quelle arme, mais pas dans celle-ci, j’allais combler ce défaut avec ce jutsu mais il serait assez faible, avec le temps, je la rendrai dévastatrice, mais d’abord, contentons-nous d’une base. Me reposant, affaibli par l’enchainement et la répétition de ces essais. Malgré cette altitude, il faisait bon, ni trop chaud, ni trop froid. Je me posai alors contre un rocher et m’endormit de suite. Bercé par le doux courant d’air et les chants des oiseaux, je dormis pendant approximativement trois-quatre heures, cela était amplement suffisant pour récupérer un peu de mon chakra, malgré ça, je me sentis encore légèrement fatigué et endolori par l’effort.

D’où je me situai, des sources chaudes étaient présentes à proximité, mieux valait récupérer au maximum et non à moitié. Me relevant péniblement, je me positionnai au bord de la falaise et sautai. De par la rapidité de la descente, cela me fit une bouffée d’air frais, faisant virevolter mes cheveux blancs. À 5 mètres du sol, je concentrai mon, chakra sur la plante des pieds afin de me réceptionner en douceur. Les sources n’étaient pas loin, je connaissais bien le coin. Marchant à vitesse lente, je ne pris que quelques minutes pour les atteindre. Je fus accueilli par une jeune demoiselle et conduit jusqu’aux vestiaires. Elle me tendit alors un petit panier afin d’y ranger mes vêtements. Retirant mon pull ainsi que mon plastron, mon corps d’Apollon se fit alors visible, mon buste était tout simplement magnifique, il reflétait des heures et des heures d’entrainements répétitifs. Entièrement dénudé, j’accrochai une serviette blanche au niveau de ma taille, masquant mon fessier et mes parties intimes. J’étais le seul présent dans la partie réservée à la gent masculine, quelle chance. Pénétrant dans la source aqueuse bouillant après avoir retiré la serviette, je plongeai alors mon corps dedans jusqu’au cou, laissant seulement ma tête, cachée par la vapeur. Je m’habituai vite à la chaleur présente, cela me permit de détendre mes muscles et de m’apaiser. Ma peau d’habitude si mâte rougi de peu, réagissant à l’effervescence. Ce processus accéléra ma remise en forme, je pourrai alors reprendre l’entrainement de plus belle, j’étais persuadé de réussir.

La lame divine

L’heure n’était plus à la détente, mes réserves étaient au maximum, je débordais de vitalité, je pourrais m’entraîner jusqu’au soir, cette technique sera mienne. Je me sentais comme dopé, je me sentais capable de tout, dans un second souffle, dans une forme surhumaine. Je pris l’Alligator qui était resté sagement là, pendant que je me reposais aux sources, le repositionnait à l’horizontal et je commençai déjà à malaxer mon chakra au niveau de mon bras droit. Les instants qui suivirent se déroulèrent au ralenti : un mouvement vif, un jet de chakra dans cette épée dentelée géante et une sorte de croissant de lune à la couleur bleutée. La lame parcouru misérablement quelques mètres avant de se dissiper, elle ne parvint pas à ne serait-ce qu’effleurer la roche qui se trouvait à 5 mètres de moi. M’enfin, la portée n’était que subjective. J’avoue qu’il aurait été temps que je sorte un jutsu de distance mais j’étais taillé pour le corps-à-corps et la proche distance, c'était inéluctable. De moi se dégageait la jeunesse et l'énergie, je ne restais jamais les bras croisés durant un combat, je faisais toujours parler mes poings, bien que j'use de temps en temps de mon génie qui sommeille en moi, ce qui fait de moi une personne qui ne se démarque qu'avec son corps-à-corps transcendant.

Revenons à mon entraînement, mon jutsu était presque au point, malheureusement la lame n'avait pas bien pris forme, réduisant la portée de mon dernier essai à trois mètres, mais comme je le disais, elle n'était que facultative. Il fallait insuffler le chakra au moment où le coup était donné mais celui-ci était bien trop rapide ! Il fallait que j'imprègne mon tonus à un moment bien précis. Réexécutant mon swing horizontal encore une fois, je donnai encore plus de vitesse à mon coup sans perdre ma concentration, cette manœuvre résulta cette fois-ci à une lame en forme de croissant de lune quasi parfaite, elle parcourra les cinq qui me séparaient de la roche à une vitesse fulgurante, il se fit littéralement atomiser par la lame, la partie supérieure avait disparu, sans doute s'était-elle écrasée loin au sol. Le tranchant était surprenant et sa vitesse n'était pas à négliger, alors que certains pensaient que la conception serait plus un désavantage, j’en avais tiré profit et ses capacités dépassaient de loin mes espérances, pour rien au monde je n’abandonnerai cette arme, mon fidèle compagnon. Mon entrainement prit alors fin sur le champs, j’étais fier de ce jutsu et je m’en contenterai pour le moment, mais j’allais revenir en ces lieux pour le finaliser, dans un futur proche.

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